1991-1999 – Musee des Arts et Metiers (CNAM)

PLACE: France, Paris, Rue Reaumur 60
TYPOLOGY: restoration and museological accommodation
FUNCTION: museum
SURFACES: 10.000 square metres
PROJECT BEGINNING: 1991
END OF THE CONSTRUCTION SITE: 1999
COMMETTEE: Munistere des Grands Travaux

Winner of the 1991 international design competition for the renovation of Parisian Museums launched by the French Premier Mr. Mitterrand. The French National Museum of Arts and Crafts (Musée des Arts et Métiers – CNAM) is the number one in the world of the kind. The building has an important history since its inception as transformation of a Gothic Church into laboratory and workshop.
The project respected the basic elements of the original building and the meaningful aspects of its history. The core of the complex is the Gothic Chapel-Laboratory designed by The Abbot Gregoire which is now the entrance to the museum and the main item in display is the Foucault Pendulum. The project solved the need of logic and exhibit sequence of the visiting itinerary and organised all the service spaces connected with the functions of a modern scientific museum.
About 5.000 of the 80.000 items of the collection are organised in 7 macro areas according a rigorous museological order (Scientific Instruments, Materials, Mechanics, Transportation, Energy, Public Works, Communication) assisted with didactical information panels. Great care has been given to the design of supporting and containing furnishings of the exposed items.

Ce projet, laureat du concours lancé en 1991, s’inscrit dans le cadre du programme de rénovation des Musées parisiens élaboré sous l’impulsion de F. Miterrand. Le projet concerne la restructuration du Conservatoire des Arts et Métiers- le premier musée scientifique au monde- et constitue un exemple important de requalification et de réappropriation d’un site et d’une institution muséale historique.
Le complexe architectural du Conservatoire des Arts et Métiers, tel qu’il apparait aujourd’hui – avec ses éléments composites disposés autour d’une cour quadrangulaire et l’émergence monumentale de la chapelle St Martin – constitue l’issue d’une série d’interventions successives vouées à transformer l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs comme lieu de la conservation et de la transmission du savoir technique, scientifique, et industriel de la France.
A partir de 1794, la chapelle gothique du prieuré est convertie en officine-laboratoire par l’Abbé Grégoire, courageux promoteur de la science illuministe. Dans les années successives, à travers les recherches de Morin et les interventions de Leon Vaudoyer, qui donne au complexe sa forme définitive, le rôle du conservatoire se précise, école d’ingénieur et siège de recherche, lieu de collection et d’exposition d’une vaste série de prototypes, machineries et modèles scientifiques.

La restructuration du Conservatoire montre, aujourd’hui, que l’on ne peut faire abstraction de cette fondamentale fondamentale évolution historique. L’intérêt du projet vise à garantir le respect maximum de la préexistence, des aspects structuraux et constitutifs de l’architecture, mais également du rôle historique développé par le complexe dans le domaine de la recherche et de la muséographie scientifique.
La centralité symbolique de la chapelle-laboratoire de l’ Abbé Grégoire est redécouverte dans le subtil dessin de l’espace situé en arrière de l’église, d’où se fait aujourd’hui l’accés au Musée. Le profil polylobé du choeur de l’église est recomposé au sol le long de son axe et redessiné par un grand banc de pierre qui marque la limite entre le parcours d’entrée et l’espace vert, constitué d’un lierre rampant, par lequel est rendu hommage aux « champs » de Saint Martin. Au centre, une plaque métallique individualise le lieu où, dans le fond d’un « puy », un artifice scénographique présente le fonctionnement du pendule de Foucault ( idéalement suspendu à un point fixe à une infini distance de la terre en rotation), dont un modèle est exposé à l’intérieur de la chapelle.
A l’intérieur du Musée la morphologie de la cour du complexe consent une organisation aisée des parcours de visite : les interventions de transformation et d’adaptation, qui sont nécessaires pour garantir accéder aux standard qualitatifs répondant aux normes, se sont avérées minimum.
Le visiteur est conduit depuis le rez de chaussée, à travers un nouveau corps d’escaliers, jusqu’aux mansardes –jusque là utilisées comme dépot- d’où commence le parcours de visite. L’exposition se développe ensuite selon les différents niveaux en une série de tracés annulaires descendants, précisément étudiés en relation avec les possibilités spatiales et matérielles offertes par les salles historiques. Elle aboutit en dernier lieu dans la chapelle.

A peu prés 5 000 des 80 000 objets qui forment la collection du conservatoire sont organisés à l’intérieur des 7 macro-domaines définis par le nouveau et rigoureux programme muséologique. Instrumentation Scientifique, Matériaux, Mécanique, Transports, Energie, Travaux Publics, Communications, sont illustrés selon un parcours chronologique structuré en quatre phases temporelles (des origines à 1750, de 1750 à 1850, de 1850 à 1950, de 1950 à aujourd’hui), sont ponctuellement accompagnés de riches installations didactiques et illustratives. Panneaux explicatifs, objets-phare, démonstrations pratiques, installations audiovisuelles et multimédias stimulent chez le visiteur l’appréhension des développements progressifs de la recherche, la compréhension des phénomènes scientifiques à la base des expérimentations, la connaissance du quadre social et culturel de référence, la compréhension des inter-relations entre divers domaines.
Le caractère de « l’accumulation progressive » caractéristique des collections d’origine n’est jamais nié, bien que les collections du Conservatoire aient été pourtant remodelées en un ordre de séquences d’exposition. Sous le profil muséographique, on peut observer comme de nombreuses caractéristiques des ambiances originaires ont été confirmées, afin que le Musée maintienne son caractère de lieu historique de la muséographie scientifique. Dans les salles les plus anciennes, tant les objets des collections que les vitrines dans lesquelles ils étaient exposés ont été conservés. Pour la création de nouveaux support d’exposition, il a été préféré au contraire un dessin minimal, intentionnellement contenu, qui se caractérise davantage par la prééminence accordée à la présentation de l’objet et à son inscription dans le milieu : petites vitrines encastrées sous les mansardes, simples plaques d’appui en bronze, grands écrins de verre qui suivent les rythmes de l’architecture.
Chaque salle obtient une identité et une configuration propre, différente de celles des autres espaces , mais la fluidité de l’exposition est garantie par la centralité absolue et fondamentale placée sur les objets de la collection. Fil rouge de l’entier parcours d’exposition, les rails qui ont un temps été utilisées pour transporter les instruments et les modèles depuis les magasins jusqu’aux salles didactiques, viennent souligner aujourd’hui avec arrogance le dessin des gaines techniques circulant au niveau du plafond du nouveau musée.

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